Dans le premier opus de ce qui s’annonce être un long combat pour la vie (du moins pour la survie) de l’artiste je disais que grâce aux monstres industriels de l’Internet “on fait tout plus vite et moins bien, c’est gratuit et de fait ces choses-là n’ont aucune valeur. C’est l’exact contraire de la vision d’un artiste.”
Cette sentence implacable n’est bien sûr pas tout à fait vraie mais elle attire l’attention sur l’efficacité des méthodes modernes d’appropriation des marchés. Sur Internet, la plupart des services sont gratuits pour peu que l’utilisateur travaille gratuitement à l’élaboration de contenus ou fournisse, la plupart du temps à son insu (qui donc lit vraiment les conditions générales d’utilisation et parmi ceux-là qui donc les respectent ou se sentent obligés ?), des données cruciales pour l’élaboration de produits auxquels il n’a pas accès et qui eux, se monnayent à un juste prix.
Bref, la situation est complexe et permettez-moi de n’y rien comprendre…
Revenons à la situation du tourisme virtuel en 3d et à la comparaison des productions industrielles et artisanales.
La production de cartes 3d industrielles fait appel à des outils fort coûteux et très polluants. Pour reproduire une réalité physique en 3d il faut d’une part modéliser la géométrie des lieux et places et habiller celle-ci par des textures photos.
L’industrie utilise des moyens perfectionnés pour reproduire bâtiments et paysages: images satellites et images d’avions servent à la modélisation automatique des bâtiments, les textures photos capturées via une voiture itinérante servent au placage de textures.
L’artiste quant à lui crée manuellement les géométries des bâtiments et organise ses prises de vues afin de prendre en compte la lumière et l’ombrage de ces mêmes bâtiments. Il retouche manuellement les photos afin d’obtenir une homogénéité des textures ce qui permet de montrer chaque façade sous son jour le meilleur.
Inutile de dire que face à une industrie rapide et automatisée, l’artiste est lent et soigneux.
L’industrie se trouve cependant confrontée à quelques problèmes lorsque certaines voies (en général des voies piétonnes, qui se comptent en nombre dans les villes d’Europe) sont inaccessibles aux voitures. Voilà que la solution miracle montre son talon d’Achille… (à suivre)